Carton rouge à Grimbergen, commune flamande proche de Bruxelles

qui incite ses citoyens à « dénoncer » les commerçants qui utilisent le français dans leurs relations avec leurs clients.

La bourgmestre de cette localité connue pour sa bière, Marleen Mertens, a rappelé l’existence d’un « point de signalement valable pour les plaintes linguistiques » afin de « sauvegarder le caractère flamand de la commune ». Mme Mertens souligne par exemple que « dans un restaurant, le menu ne peut plus être bilingue ».

Une association de commerçants, le « Syndicat Neutre pour indépendants », estime que « si de telles pratiques de dénonciation sont encore possibles, c’est très inquiétant ».

La député européenne libérale francophone Frédérique Ries a souligné dans une lettre adressée au président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, une « atteinte aux libertés fondamentales et à la dignité humaine ». Selon elle, la démarche des autorités de Grimbergen « contrevient à la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne » et à la Constitution belge, qui stipule que l’emploi des langues est libre et qu’il ne « peut être réglé que par la loi et seulement pour les actes de l’autorité publique et pour les affaires judiciaires ».

Grimbergen aurait retiré de son journal communal en ligne et de son site l’ " appel à la dénonciation ". Le mal est fait